Interagir c'est exister. Notre rapport à l'autre définit qui nous sommes. Chaque moment relationnel que la vie déroule à nos pieds, nous donne l’occasion de nous définir. De la qualité que nous saurons apporter à ces moments dépend notre bien-être et même notre santé !
L'hygiène de vie ne préserve pas les personnes de la maladie ou d'une mort prématurée. Au contraire, les personnes ayant une mauvaise hygiène de vie mais une richesse relationnelle vivent plus longtemps et en meilleure santé que les personne ayant une bonne hygiène de vie (alimentation, activité physique…) mais un relationnel pauvre et limité. Le patrimoine génétique d’une personne influe sur son espérance de vie pour une part estimée environ à 30% selon des études faîtes sur des jumeaux.
La qualité des relations s'appuie sur trois piliers: entre-aide, partage et plaisir :
L'entre-aide se traduit par la possibilité de pouvoir compter sur l'autre sur le plan matériel, physique et/ou moral.
Le partage, c'est passer des moments avec l'autre, ensemble et mettre en commun nos connaissances, nos compétences pour le bien des parties.
Le plaisir passe par la joie et le bonheur qu'on a de se retrouver, d'être ensemble ; il rend compte émotionnellement des effets positifs des interactions.
Tous les comportements d'entre-aides ne se valent pas. Ainsi, faire un don monétaire pour une association caritative aura un effet bien moins positif que de faire les courses pour sa voisine malade. La qualité relationnelle de l'entre-aide est maximale lorsqu'elle s'adresse directement à l'autre et qu'elle n'exige pas de contrepartie. Il en va de même pour le partage: il est nettement plus profitable d'apprendre à lire à un enfant en difficulté scolaire bénévolement plutôt que d'enseigner la danse à contrecœur sur un bateau de croisière parce que l'on n'a trouvé que ça.
Par ailleurs, la qualité des relations prime sur leur quantité. Les relations amicales sont celles qui procurent le plus de bienfaits sur le plan émotionnel et affectif. Généralement, les hommes privilégient une amitié passant par le sport et les soirées entre copains alors que les femmes apprécient d'avoir quelques amies proches avec lesquelles elles peuvent se confier. La vie de couple est associée à une meilleure longévité, moins de suicide et d'alcoolisme; pour autant elle n'est pas exempte de tensions et troubles psychologiques surtout chez la femme. Si bien qu'en cas de veuvage, les hommes célibataires de plus de 60 ans meurent trois fois plus vite que les femmes célibataires.
Les relations familiales peuvent procurer du bien-être ou du stress selon les périodes de la vie (adolescence, départs des enfants, abus d'autorité...) et le contexte (famille éclatée, cohabitation forcée, traditions religieuses...).
2. LE COUPLE
C’est une relation qui implique, le plus souvent, une cohabitation, les relations sexuelles et souvent la fondation d’une famille. Les partenaires relèvent parfois des défis en ce qui concerne : la fidélité, des luttes de pouvoirs, la jalousie, le partage des richesses, le soutien mutuel, l’image sociale, l’éducation des enfants, la répartition des tâches ménagères, la complicité sexuelle, l’évolution disparate de chacun, l’amour inconditionnel, la maladie…
Assez souvent, les célibataires désirent se mettre en couple par intérêt : peur de la solitude, besoins sexuels, image sociale, ennui, se donner quelqu’un à aimer, mettre fin à une dépression, fonder une famille…
Même si à première vue, il n’y a rien de diabolique dans cette démarche, je crois que la conception d’intérêt personnel n’apporte pas un bonheur profond et/ou au long terme.
« Que puis-je apporter à l'autre tout en étant moi-même? » est une question pertinente, à mes yeux, avant d’entrer dans une relation.
C’est une expérience qui peut apporter une stimulation et une régénération de tout le corps. Elle apporte de la tendresse et de l’unité. Elle devrait être ludique, ce qui apporte un plaisir merveilleux au corps. L’innocence avec laquelle on aborde la sexualité permet d’y installer la pureté du plaisir, le don et le partage. L’erreur serait de l’utiliser pour assouvir une quête de pouvoir, de domination ou tout autre objectif égoïste.
Le sexe tantrique est une voie qui mène au plaisir partagé. Il passe, au début de la relation sexuelle, par un apaisement de la faim de sexe. En effet, celle-ci amenuise la durée de l’expérience sexuelle et par conséquent la durée du plaisir.
Cela consiste, pour commencer, par la masturbation en présence ou non du partenaire. Si le partenaire est là, il est judicieux de s’aider verbalement mutuellement à prendre son plaisir. C’est de l’entre-aide. Ensuite, lorsque la faim a été assouvie, on entre dans la partie charnelle entre chacun. On se donne du plaisir et on donne du plaisir à l’autre, c’est la rencontre amoureuse. Elle est bien plus joyeuse et extatique que si l’on n’avait pas assouvi son fort désir sexuel initial.
Le coït peut être pratiqué, ou non, au bout d’une heure ou plus après le début de la relation. L’énergie sexuelle peut s’exprimer de différentes façon : sensuelle, audacieuse, spontanée, joyeuse, ouverte, amoureuse et surtout fréquente. Les taoïstes estiment que l’orgasme n’est pas le seul objectif de la relation sexuelle et qu’il est possible de canaliser l’énergie, la vague de jouissance produite par la relation sexuelle dans tout le corps de manière contrôlée afin d’améliorer notre santé, notre vitalité. Cette aptitude à contenir l’énergie sexuelle dans tout le corps pendant plusieurs jours permet d’aborder la prochaine relation sexuelle avec plus d’aisance. C’est comme si l’on était déjà dans le bain.
L’abandon à l’orgasme apporte un plaisir extatique très bénéfique sur le plan mental surtout lorsque l’amour est présent.
Etapes de l’orgasme : l’excitation sexuelle entraîne un gonflement des organes génitaux avec des sécrétions vaginales pour la femme facilitant le coït. On observe une érection chez l’homme. Chez la femme, il y a une distinction entre l’orgasme vaginal et clitoridien. L’orgasme clitoridien s’observe après stimulation du clitoris et entraîne une vague de chaleur, issue du bas ventre, et la contraction anarchique du plancher pelvien.
L’orgasme vaginal s’observe après stimulation du vagin et entraîne une vague de plaisir dont l’origine corporelle est peu précise mentalement. Le moment de l’orgasme se caractérise par une sorte de perte de contrôle, un abandon, un flou temporel. La durée de l’orgasme fluctue selon les personnes, le stress, la qualité de la relation enfin tous les facteurs de bien-être habituels. La femme est plus sensible au contexte que l’homme. Les sensations ressenties varient d’un orgasme à l’autre et d’une personne à l’autre. Feu d’artifice, douce chaleur, il existe tout un spectre de sensations ; il semblerait que le spectre de sensations orgasmiques de la femme soit plus étendu que chez l’homme. On observe juste avant, pendant et après l’orgasme une augmentation du rythme cardiaque, respiratoire et de la taille des pupilles. La résolution de l’orgasme passe le plus souvent par l’éjaculation chez l’homme.
Lorsque l’homme parvient à dissocier l’orgasme de l’éjaculation, il peut faire l’expérience de multiples orgasmes comme la femme. On observe chez l’homme et moins fréquemment chez la femme, une période réfractaire après l’orgasme pendant laquelle l’excitation sexuelle ne monte pas.
Il est intéressant de savoir que les émotions et sensations que nous ressentons lors d’un rapport sexuel sont largement conditionnées par l’idée antérieure que nous nous étions faîtes (imaginée). Information surprenante, au premier abord et pourtant corroborée par des expériences en neurophysiologie. Les messages de bien-être issus de la stimulation des sens vont tout aussi bien des terminaisons nerveuses vers le cerveau que dans l’autre sens. Ainsi, la méthode « Coué » qui consisterait à se convaincre que notre prochaine expérience sexuelle sera constituée d’un feu d’artifice d’orgasmes s’avèrerait hautement profitable. Les rapports sexuels fréquents améliorent la fonction immunitaire, stimule le métabolisme et réduisent le stress en d’autres termes sont favorables à la bonne santé. Lorsque ceux-ci sont associés à l’orgasme, ils équilibrent le système hormonal, renforcent le lien amoureux et améliorent le sommeil.
Tiré du livre: S'empêcher de vieillir au naturel
