Ce sujet vise à étudier la relation entre les rythmes liés, de près ou de loin, aux mouvements cosmiques : rotation de la Terre sur elle-même et autour du soleil, rotation de la lune autour de la Terre, les mouvements des planètes du système solaire, et l’activité biologique humaine.
La Terre tourne sur elle-même en 23h56 minutes environ. Cette rotation entraîne la succession du jour et de la nuit sur la plupart des régions de la Terre. Ce rythme a été appelé : rythme circadien. Le respect de ce rythme pour les périodes de veilles et de sommeil est nécessaire pour se maintenir en bonne santé. Une étude médicale réalisée sur cent pilotes de ligne, longs courriers a révélé que tous se trouvaient dans un état de fatigue bien supérieur à ce que la médecine « classique » aurait pu prévoir. Parmi les symptômes principaux, il fallait noté l’usure prématurée et une tension nerveuse anormale.
Des études scientifiques ont révélé seize cycles biologiques majeurs sous la dépendance du cycle circadien : température du corps, circulation du sang, respiration, activité du foie, de l’estomac et des intestins, du système nerveux, des reins, des tissus, composition chimique du sang, le métabolisme basal, la cadence des battements du cœur, le nombre de globules blancs dans le sang, la sécrétion de diverses hormones, l’activité électrique du cerveau, le volume et la composition urinaire et la vitesse de division des cellules de chacun de nos organes.
En effet, par exemple, on sait, qu’au cours d’une journée, la température du corps humain s’élève de quelques dixièmes de degré pour redescendre la nuit pendant le sommeil. En cas de maladie, on conseille toujours de prendre la température deux fois par jour, une fois le matin et l’autre le soir, le chiffre donné par le thermomètre n’ayant une signification diagnostique que jugé en fonction de la courbe thermique quotidienne normale. On explique cette élévation de la température dans la journée par une augmentation du métabolisme basal due à l’activité physique et mentale. Par ailleurs, on sait que la tension artérielle suit, en 24h, une courbe sinusoïdale avec un maximum en fin de journée et un minimum à la fin de la nuit.
La Terre tourne autour du soleil en 365 jours un quart. En France, cette rotation couplée à l’inclinaison de la Terre par rapport à son orbite est responsable des saisons. Le rythme des saisons a un impact sur le rythme cardiaque (accéléré en été), la température du corps, la qualité du sommeil, la croissance des poils (minimale en janvier), l’activité de la glande thyroïde et la nature des maladies. Ces variations sont dues soit à une action directe, soit à une action indirecte liée au fait que les saisons influencent notre alimentation, nos loisirs.
Les maladies mentales augmentent au printemps et au début de l’été. Voir le graphique ci-contre. Un spécialiste, le docteur Duhot a nommé la « crise hormonale printanière » l’agitation des malades mentaux, l’activité sexuelle accrue et l’augmentation des délits. C’est au printemps qu’on se suicide le plus et au début de l’hiver qu’on se suicide le moins.
Ils sont deux. Le premier est la journée lunaire, de 24,8 h, qui est liée, lorsque la Terre tourne sur elle-même, à l’attraction gravitationnelle de la Lune. Ceci provoque le phénomène des marrées. Le second est le mois lunaire, de 28 jours environ, qui est due à la rotation de la Lune autour de la Terre.
Qu’il existe des relations étroites entre la biologie, la psychologie de l’homme et les phases de la Lune, n’a jamais été mis en doute dans l’antiquité. Galien rattacha les jours critiques, 7 ; 14 ; 21 en débutant au premier jour lunaire, aux maladies. « le temps des menstrues, de même que celui des marées, est déterminé par la Lune, et le retour des accès épileptiques en dépend aussi, car tout languit quand elle est décroissante ou dans son déclin ; au contraire tout reprend de la vigueur lorsqu’elle est croissante ou pleine. ». Plutarque écrivait : « On prétend, que la lune facilite les accouchements lorsqu’elle est dans son plein ; et le relâchement qu’elle procure aux humeurs rend, dit-on, les souffrances moins vives ». Il y aurait donc plus de naissances à la pleine lune qu’à la nouvelle lune, plus de naissances, en lune croissante.
Arrivant dans les couches supérieures de notre atmosphère, elles créent les aurores polaires, au voisinage des pôles. Ce phénomène est dû à l’existence du magnétisme terrestre qui entraîne les particules solaires vers les Pôles Nord (aurore boréale) et Sud (aurore australe). De fortes éruptions survenues sur le Soleil font apparaître ces particules électrisées qui mettent deux jours pour atteindre notre globe. L’activité solaire influe sur le magnétisme terrestre. Il existe une relation très étroite entre e fréquence et l’intensité des orages magnétiques et le cycle solaire. Sa période est d’environ 11 ans. P. Damiani a observé des années de maximum de mortalité, en France, correspondant à une période de 11, 5 ans. Le nombre d’infarctus augmente, en même temps, que l’activité solaire. Dans ce cas, une brusque recrudescence de l’activité solaire paraît de nature à augmenter la coagulation du sang : l’oblitération coronaire est en général, provoquée par la formation de caillots sanguins, cause directe de l’infarctus.
Pour les anciens, les rythmes planétaires jouaient un rôle sur la vie humaine. De cette idée est née l’astrologie. Au jour de la naissance associé à la position des planètes, on élabora l’horoscope. Plus récemment, l’astrologie fut rangée, par la science, dans le charlatanisme. Chaque planète, du système solaire, tourne, sensiblement dans le plan écliptique. La masse et la densité des planètes, leur révolution sidérale, leur diamètre apparent dans le ciel, la lumière qu’elles nous dispensent, tout cela, constitue le rythme biologique planétaire.
Référence biographique: Rythmes biologiques, rythmes cosmiques écrit par Michel Gauquelin, aux éditions Marabout Université(1973)
