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LES LABYRINTHES

    Réalisés depuis la nuit des temps pour des raisons qui continuent d’être mystérieuses, le labyrinthe fascine et trouble à la fois, car il représente d’une des réalisation humaines, les plus énigmatiques. On en trouve plusieurs exemplaires en Europe ; sa diffusion, surtout dans certaines régions, rend plausible l’hypothèse selon laquelle il y avait déjà autrefois une sorte de « culture du labyrinthe » avec une fonction symbolique très précise. Pour nous, ces labyrinthes sont comme des aimants qui nous attirent en leur centre dans une sorte d’ « étreinte » à laquelle il est difficile de se soustraire, tant est forte l’aura sacrée qui en émane.

a-      Signification et origines

    Depuis l’Antiquité, le labyrinthe est un outil important pour représenter certains thèmes fondamentaux : la naissance, la mort, le sein maternel, l’initiation, etc. un symbole d’éternité, une métaphore de l’univers et de l’homme, considérés comme des entités en perpétuel devenir. Le labyrinthe symbolise, en outre le voyage inexorable vers la mort et la renaissance à une nouvelle vie, avec un tracé allégorique que la psychanalyse a comparé au voyage de l’embryon désireux d’exister.

L’origine même du mot « labyrinthe » est un objet de discussions : pour certains, il renverrait au suffixe d’origine préhellénique inthos et à la désinence inda, ainsi, laburinthos et labrinda seraient en rapport avec les rites à la déesse mère, célébrés en sous-sol, le long de parcours naturels complexes.

b-     Le symbolisme du labyrinthe

    Le visage de la divinité de babylone, Hubaba (2000 av. J-C), est marqué par sept sillons formant un véritable labyrinthe ; dans l’Enéide, Virgile laisse entendre qu’il y aurait l’entrée de l’Hadès, et dans le poème indien, Ramayana, le labyrinthe est en fait le château du démon Ravana : le mot qui l’indique, cakra-vyuha, est une expression en sanskrit qui signifie « disposition des troupes en labyrinthe, rendues impénétrables par les forces magiques ».

    Dans le tantrisme, lié aux livres sacrés de l’hindouisme et du bouddhisme, le labyrinthe symbolise l’aspect mental de l’esprit ; pour les Egyptiens anciens, il s’agissait d’un représentation symbolique et de l’univers, pour l’homme du Moyen Age, c’est l’allégorie du pèlerinage à Jérusalem.

    D’après la structure la plus typique, le labyrinthe offre l’idée d’un cercle, d’une recherche continue, en suivant les différents degrés d’un rite de passage. Entrer dans le labyrinthe (une construction complexe et articulés, souvent plutôt chaotique) et être en mesure d’en sortir constituent presque une épreuve initiatique, une expérience qui paraît mener symboliquement à la découverte de ses propres possibilités ; sous certains aspects, il s’agit d’une façon d’apprendre à regarder au-delà de l’apparence des choses.

    Le labyrinthe présent dans toutes les cultures – du monde classique et de l’art mégalithique, dans l’architecture romane et gothique, chez les Indiens d’Amérique et les aborigènes - , est un symbole important tenu, par la psychanalyse jungienne, comme l’un des signes de base de notre inconscient. Il est en nous, signe fondamental auquel on se réfère souvent sans même s’en rendre compte. Mais quand on l’observe, gravé sur les roches par les hommes du néolithique ou dans l’équilibre majestueux de la cathédrale de Chartres, on découvre un archétype faisant partie de notre rapport avec le symbole. Rapport fondamental auquel on ne peut renoncer et qui, entre jeu et recherche de soi, mène au-delà de la forme et permet de se laisser aller au tourbillon de l’illusion où les représentations peuvent changer. Alors, la voie du tracé chaotique va vers une perspective qui nous conduit au-delà de l’apparence.

    Le labyrinthe est donc avant tout un parcours sacral, tel un mandala – un dessin reproduisant symboliquement les formes du cosmos-, où chercher la voie en vue de la connaissance, de la croissance intérieure. Comme l’a souligné Jung, le labyrinthe est une expression de l’inconscient collectif, une sorte de configuration allant au-delà de l’apparence, pour aider l’homme à s’observer au sein de la métaphore du voyage.

    D’après les indications archéologiques et anthropologiques, les chercheurs affirment tous que le labyrinthe est marqué par des éléments communs : c’est un lieu sacré, et atteindre son centre détermine un changement pour celui qui entre dans ses méandres. Espace d’initiation, donc, de croissance, presque un itinéraire ésotérique, visant à un degré plus élevé que la connaissance. Avec le regard métaphysique qu’il propose,, il constitue une trace pour entrer dans le sacré et son mystère.

 

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Tiré de « Le symbolisme ésotérique » écrit par M. Centini aux éditions De Vecchi.