Le terme magos et ses dérivés (magheia, magikos, magheuein) figurent en grec dès l’époque classique. On pense qu’ils sont d’origine persane : le magos était un prêtre ou, en tout cas, un personnage jouant un rôle dans les pratiques religieuses.
D’après l’historien grec Hérédote, les magoi étaient une sorte de société secrète persane dont la religion était amalgamée à l’art divinatoire. Un autre historien grec, xénophon, les définit comme « experts en tout ce qui concerne les dieux ». D’après une interprétation bien connue, le nom des Mages (magoi), une des six tribus du peuple des Mèdes dont les membres, qui appartenait peut-être au clergé, se sont opposés à la réforme de la religion ancienne du pays engagée par Zarathoustra.
Il n’est pas facile d’identifier la patrie des Mages ; on évoque en général l’Arabie et babylone, mais les auteurs du passé (Clément d’alexandrie, Origène, Diodore de Tarse, jean Chrysostome) pensaient qu’ils venaient de Perse. Dans les milieux à culture persane, l’attente de la naissance d’un « sauveur » (saushyant), conçu par une vierge dans un lac où, croyait-on, la semence de Zarathoustra (kayanseh) était conservée, étayait ces thèses.
Tiré de « Le symbolisme ésotérique » écrit par M. Centini aux éditions De Vecchi.