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LE CHRISTIANISME

Le christianisme, religion monothéiste, est issue du judaïsme. Elle commence au siècle Ier, en particulier dans les grandes villes de Rome. En 391, quand Théodose décrète le christianisme religion d’Etat de l’Empire romain, il fait table rase des temples, et avec eux des hauts lieux de la divination romaine. Les astres et Dieu, le père, risquaient de ne pas faire bon ménage dans le ciel. Et puis, si les astres régissent le destin, où va se placer l'effort nécessaire pour atteindre le Royaume? L'homme, marqué par l'infamie du péché originel est seul, en butte aux tentations du démon, et doit mériter son pardon. Dans les siècles qui suivent, et jusqu’au haut Moyen Âge, la production théologique consacrée à la condamnation de la divination prend une ampleur phénoménale. Les conciles multiplient les interdits : en 589, le concile de Narbonne menace ceux qui consultent les devins : « Si quelqu’un ose interroger l’avenir par leurs vains enchantements, qu’il soit suspendu de l’Eglise et qu’il paie au comte une amende de dix onces d’or. » En 829, le concile général de Paris insiste : « Ceux qui recherchent les divinations et, à la façon des païens, leur donnent crédit, ou qui appellent des devins dans leur maison pour trouver quelque chose par la magie, ou pour contrer un mauvais présage, seront soumis à une pénitence de cinq ans ». Saint Augustin exhorte les fidèles à se détourner de toutes formes de divination.

Toutefois, il faut remarquer que si la plupart des hérétiques furent effacés dans le sang, au cours de l'histoire, l'astrologie (pourtant survivance du paganisme) ne disparaîtra jamais et fera partie, siècle après siècle, du quotidien des peuples, des princes et... des religieux. Tous les papes des XVème et XVIème siècle pratiquèrent l’astrologie et de s’entourèrent d’astrologues officiels. Réflexion valable aussi pour tous les arts divinatoires qui purent s'adapter aux besoins des temps: abondance de textes pastoraux, de traités sur les superstitions, de sermons, de pénitentiels et de manuels des confessions portant sur la même thématique.

Ce phénomène sera surtout sensible en Occident au cours de Moyen Age, ou l'osmose entre l'esprit religieux et les possibilités magiques fut totale: les sculptures et tympans des cathédrales en sont une preuve encore vivante.

 

    Les arts divinatoires à travers les Âges et en différents lieux

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Tiré du livre : "Les arts divinatoires" écrit par Djénane Kareh Tager.