L'Islam est essentiellement la religion monothéiste révélée au monde par la longue lignée des prophètes: Abraham, Moïse, Jésus et Mahomet. Au même titre que le judaïsme et le christianisme, elle condamne les arts divinatoires. Pourtant ceux-ci, sous toutes leurs formes, restent très prisés dans le monde arabo-musulman : lectures de l’avenir dans le marc de café, dans le sable ou les coquillages sont des pratiques populaires courantes. Et dans les mosquées, des dignitaires conseillent parfois à leurs fidèles de lever le voile sur les lendemains par un moyen très simple - et très orthodoxe : poser une question à Allah, l’assortit d’une prière, ouvrir au hasard le Coran, et laisser son œil, toujours par hasard, tomber sur un verset…dans lequel figure forcément la réponse à la question posée.
Quelques versets tirées du Coran, à propos de la divination:
« Ce qui a été immolé aux autels des idoles vous est défendu. Ne vous les partagez pas en consultant les flèches, car ceci est une impiété », (V,4).
« ô croyants : Le vin, les jeux de hasard, les statues et le sort des flèches sont une abomination inventée par Satan ; abstenez-vous et vous serez heureux »(V,92).
L'astrologie a connu son apogée entre le VIIIème et le IXème siècles. A Bagdad, le calife abbasside Haroun al-Rachid (766-809), contemporain de Charlemagne, fait édifier un observatoire où oeuvrent, côte à côte, astronomes, astrologues, alchimistes, mathématiciens et médecins. Pourtant de telles pratiques sont condamnées par la Tradition :
« Ne croyez pas les astrologues, même si ce qu’ils vous disent est vrai », dit un hadith de Mohamed
Seule exception, les songes comme pour le judaïsme. Il est établi qu’Allah s’adresse à ses créatures à travers des rêves, des signes prémonitoires, voire des intuitions, pour les mettre en garde contre les dangers, leur dévoiler un coin d’avenir, à condition qu’Il juge cette connaissance nécessaire pour celui qui la reçoit.
Les arts divinatoires à travers les âges et en différents lieux
Tiré du livre : "Les arts divinatoires" écrit par Djénane Kareh Tager.